diagonalasie

         Et voici la Royal Enfield Story qui recommence sous un angle nouveau : pas d'excursions dans les montagnes pluvieuses mais ni plus ni moins que l'ambitieux projet d'en rapatrier une dans notre Sarkohexagone tricolore !

- Premierement se renseigner sur les lois concernant l'immatriculation en France. Si la moto a plus de 25 ans, elle est facile a immatriculer en vehicule collection. Mais le revers de la medaille du premierement c'est qu'une moto de 30 ans, ca roule rarement et ca rouille vraiment !

- Deuxiemement : choisir la bete.... en cherchant bien, voila l'engin de 1978, mais il manque un vrai relooking  et beaucoup de travail avant de la rendre presentable ...

    - Troisiemement, la laisser a Ramesh, le garagiste : "Yes, yes, no problem, tout sera pret dans 4 semaines "...

   7 semaines plus tard.... en exclusivite, Ladies and Gentlemen, voici le resultat :

Bon on avait demande couleur Creme, et Oh surprise, mais quelle est cette couleur indefinissable ? Nous l'avons baptisee couleur Masala Chai (= the aux epices) et finalement, l'essayer, c'est l'adopter.

Tout devait etre pret pour expedition mais manifestement ..... il manque encore au moins la selle ! et surtout les papiers pour l'exporter ...... 

Alors commence une semaine a se faire des cheveux blancs : tous les jours on parlote, on complote, on papote dur et sec, avec a chaque fois des tas de nouveaux visages, d'intermediaires, les voisins et les  cousins s'en melent (s'emmelent) pour resoudre tous les problemes.....

Et on finit par se resigner a la laisser en Inde car il ne reste que trop peu de jours avant notre depart.

Mais la magie indienne opere : comme on le voit sur la photo : MIRACLE !  la moto est prete, tous les papiers tombent du ciel. Apres tout, c'est ca l'Inde : ca magouille, ca s'embrouille, et puis en un jour tout roule !

Nora habituee a la Mob d'Auroville se sent maintenant l'ame d'une "easy rider" !

On se depeche vite vite de trouver un transporteur, de lui amener tous les papiers, ca y est, hop signe c'est emballe, meme pas pese et encaisse.... pas moyen de venir au quai voir la belle anglaise empaquetee, on espere qu'elle attend sagement dans un des containers qui l'abritera jusqu'a Marseille..... bon voyage la Royale ......       

           Dans quelques jours, depart a Trivandrum, a l'extreme sud de l'Inde. Un grand oiseau blanc nous y attend pour un grand vol de retour en France, il n'aura qu'a suivre le soleil couchant en glissant doucement sur l'ocean Indien, la tete pleine de voyages, de couleurs et de rencontres.
    
                               

   
Apres la visite de Pondicherry et de sa communaute francaise qui croit encore etre au temps de la Colonie des Indes, nous virons de bord pour sejourner a Auroville.

Auroville est une ville fondee en 1968 (tiens, tiens, ca ne vous rappelle rien cette date ?) sur l'inspiration d'une Guru d'origine francaise, connue dans toute l'Inde sous le nom de La Mere, suivant la philosophie de Sri Aurobindo. Regroupant 2000 personnes de toutes nationalites, ce projet collectif vise le progres de l'etre humain en general par toutes les initiatives individuelles ou collectives. 

  Auroville n'est pas un ashram, c'est un village ouvert, reconnue par l'UNESCO. C'est une cite experimentale qui possede un statut particulier aupres du gouvernement indien ; celui-ci participe a toutes les decisions la concernant.

Comme en Inde tout est spiritualite, mais que la spiritualite est aussi et surtout un marche de masse, on s'interrogeait un peu sur le resultat de cette entreprise 40 ans apres sa creation ?... Nous avons donc, une fois de plus, mene l'enquete...

Pour cela, il a d'abord fallu apprendre (enfin, surtout pour Nora) a conduire la mobylette du meme age que nous qui allait nous permettre de recolter les indices parmi les 250 hectares parsemes de chemins et les 2 millions d'arbres plantes par les aurovilliens.

   Nous avons tout teste (enfin presque...) :

- Yoga des pieds, des mains et du bout du nez,

- Watsu (mouvements et massages sous l'eau portes par un praticien), Aikido, Tai-chi,

- Conferences sur les Science dures, molles, semi-molles et presque liquides,

- Concerts eclectiques et electriques

- Nourriture organique, specialites cuites a l'energie solaire et cure exclusive de cookies bio (pour Xavier)

- Initiation par lectures et audition de cassettes a la pensee de La Mere et Sri Aurobindo, mais la, on a du oublier notre lampe de poche car le contenu nous est demeure quelque peu obscur... Nous ne sommes sans doute par encore assez eclaires !

- Meditation au Matrimandir, ce batiment magnifique et grandiose realise par l'architecte des (vilaines) tours de Grenoble et dont le but est de se rapprocher de son Soi profond ( Mais oui !). Bon ce jour la, on s'est plutot rapproche du Grand Vide vu que Segolene Royal etait la en visite avec le Consul de France (et ce n'est pas une blague). Si Nicolas vient en visite peut-etre qu'on finira par experimenter un vrai Trou noir ?...

Au bilan, nous avons reellement passe un tres beau sejour avec des experiences inedites dans un cadre superbe ou chaque habitation possede une architecture harmonieuse et hors du commun.

Bien entendu un tel projet implique de nombreux problemes dans sa concretisation et son evolution. Cela attire egalement quelques doux-dingues aux pensees extravagantes. Mais globalement, a notre echelle, nous avons observe un travail enorme, beaucoup de creativite et de bonne volonte.

Nous avons fait de tres belles rencontres humaines avec des visiteurs comme nous, mais aussi et surtout avec des Aurovilliens de toutes origines (ils sont tous au moins trilingues), des gens interessants, remplis d'ideaux humanistes qui tentent d'orienter leur action vers l'amelioration de l'etre par le Developpement Personnel, de l'environnement par des initiatives ecologistes (travail sur l'energie solaire, le traitement de l'eau, la culture bio, etc) ou de la vie collective (education progressive, construction d'ecoles et de centres sante pour les villages alentours)...

       Nous sommes dans cet episode bloguien du mois de Mars-Avril en chemin vers un docteur en Ayurveda susceptible de nous enseigner les principes de base de cette medecine. (Ayurveda siginifie "science de la vie", c'est la medecine traditionnelle indienne plurimillenaire, donc la plus vieille du monde ... on le rappelle a ceux qui ne suivaient pas !)

Un rikshaw, un train et un bus plus tard (ou on le voit bien: les passagers sont pour moitie assis et contents et pour moitie entasses et sombres)

nous arrivons donc a Varkala :

               Effectivement comme salle de cours c'est pas les amphi de Dauphine... L'air marin contribue a ouvrir en grand nos neurones impatients d'en savoir plus !

   Et pourtant le diagnostic tombe : "pas pret a apprendre, memoire ramollie, besoin de poisson pour apprendre mieux !" pas de problemes Docteur, on va se phosporer : ici du poisson c'est pas ce qu'il manque... du petit, du gros, du frais et du beaucoup moins frais ! Les pecheurs sont nombreux et efficaces, on les voit surtout le matin, la nuit et le soir tous solidaires pour tirer les grands filets bien remplis.

      Apres de fructueuses recherches nous voila bien encadres: une jeune docteure pedagogue (de 2 metres et 110 kg comme on le voit sur la photo ci dessous ! Meme Nora passe pour une geante a cote) nous prepare un cours aux petits oignons sur les grands principes Ayurvediques. Elle parle anglais mieux que nous mais aussi le Tamul, le Sanskrit, l'Hindi.... bon pour le sanskrit on attendra un peu, on se concentre deja sur un petit larousse francais-anglais deniche par hasard dans...une epicerie (!) et sur les fondements de cette science toute nouvelle pour nous.

Il faut avouer que c'est passionnant et a la fois assez deroutant... en effet notre logique lineaire et notre rationnalite ne nous sont d'aucun secours pour penetrer le mystere de cette approche. Il faut penser autrement, alors on n'a pas l'air comme ca, mais on bosse dur !                         

Le prochain episode nous emmenera a Pondicherry puis Cochin.... d'ici la on vous envoie plein de chaleur et d'amitie

               A bientot  !

   Nous quittons le Nepal pour le Kerala, un etat du Sud-Ouest de l'Inde qui differe beaucoup du reste du pays : niveau de vie plus eleve, vegetation luxuriante, et population en grande partie chretienne suite aux colonisations successives, portugaise, hollandaise et anglaise.

Nos chemins se separent durant 10 jours, pour ensuite partager nos experiences... Xavier teste la moto de ses reves, une Royal enfield, taille la route, affronte la poussiere et la pluie pendant que Nora tente de leviter...

Royal Enfield Tour :

Pendant que Nora medite consciencieusement, une petite histoire du Kerala.....

Lors d'une partie de cricket le lanceur pourtant age de seulement 7 ans mais certainement avec un bras guide par shiva lanca la balle tellement fort.......

qu'elle tomba .......dans le jardin d'une tres celebre maison bleue adossee a la colline:

  ou l'on fume en buvant.......du the ! (et c'est facile il y en a partout)

                                    on y vient generalement a pied mais pour faire 200 km le gamin etait bien embete    .................... et oui il a lance fort l'animal !

Alors il font appel a Xavier juche pour l'occasion sur un nouveau destrier

Le frein avant de la royale monture n'obeit que tres peu mais l'arriere tres bien, de toute facon la vitesse maxi peu a peine egaler celle d'un crapaud au galop (mais pas trop longtemps) . Il faut etre sportif et patient pour pouvoir la demarrer ! mais qu'importe, le selecteur de vitesse a droite (anglaise oblige) direction les montagnes........ pas de panneaux .......donc perdu au moins 50 fois. Mais c'est simple il suffit de grimper sur un rocher et de voir au loin.

La route est parfois difficile          

Mais la balle fut vite retrouvee et longue a rapporter.....

Des lacs de montagne un pecheur a griffonne un conseil tres sage pour le gamin des villes : si tu ne veux pas perdre ta balle au cricket.... utilise un filet .....

Un autre voyage, le Meditation Tour :

Pendant ce temps, Nora est en stage residentiel de meditation Vipassana. Vipassana, qui signifie "voir les choses telles qu'elles sont reellement", est une des plus anciennes techniques de meditation de l'Inde. Elle a ete redecouverte par Bouddha il y a plus de 2500 ans et c'est cette pratique qui l'a mene a l'Eveil (le terme Bouddha signifie l'Eveille). La voie suivie par le Bouddha n'est donc pas une philosophie, et encore moins une religion mais bien une experience et un art de vivre. C'est une pratique bien evidemment non sectaire, ouverte a tous, et proposee dans tous les pays du monde. Il faut preciser que l'on est nourri et loge gratuitement. On effectue une donation en fin de stage en fonction de notre souhait ou non de diffuser cette technique en donnant pour les stagiaires a venir.

Nora va donc s'initier a cette technique pendant 10 jours, mais n'est pas Bouddha qui veut et le chemin s'avere tres ardu : les regles de vie sont tres strictes et la pratique difficile :

Dong, Dong ! la cloche sonne a 3h45 du matin (dur dur pour une marmottine !) et ici on n'est pas aux 35 heures : de 4h30 a 6h30, c'est parti pour 2 heures de meditation avant le petit dejeuner a l'indienne. Reprise a 8h00 pour mediter jusqu'a 11h00, heure du dejeuner. Remeditation de 13h00a 17h00 puis gouter-dinatoire. Enfin plus que 2h de meditation et un discours explicatif sur la theorie et la pratique avant un dodo bien medite, pardon, bien merite a 21h30.

Tous les stages Vipassana du monde entier ont exactement un emploi du temps et des regles identiques, meme en prison ou elle est proposee (a New Delhi ou aux Etats-Unis).

Pendant toute la duree du stage, aucun parole n'est prononcee et aucun regard echange afin de s'interioriser completement et ne pas comparer nos experiences avant la fin, ce qui engendrerait des doutes et de l'envie. Toutes ces contraintes peuvent sembler difficiles... en fait il n'en est rien, au contraire, elles facilitent la concentration. Non, ce qui est vraiment difficile, c'est la technique elle-meme. Parce que la question bien sur vous brule les levres : "Mais on fait quoi assis sur son coussin pendant 15 heures par jours ?"

Durant 3 jours et demi, on observe sa respiration, sans rien changer (contrairement au travail de souffle en Yoga, les Pranayama). En gros on tient eviron 5 secondes avant qu'une des 60 000 pensees qui nous traversent l'esprit chaque jour vienne nous assaillir... alors on se reconcentre sur la sensation de la respiration... jusqu'a ce qu'une nouvelle pensee survienne... et encore et encore. Progressivement on centre l'attention sur la zone du nez exclusivement pour affiner sa perception.    

C'est tres difficile bien sur et parfois on a vraiment l'impression de devenir...    

A partir du 4eme jour, on commence a observer ses sensations corporelles de facon precise, sans y reagir, c'est-a-dire sans rechercher les sensations agreables (bien-etre, flot qui parcours le corps, etc) ni lutter contre les sensations desagrables (mal aux genoux, crampe a la fesse, fourmis qui escaladent la main, etc.). Tout cela vise a entrainer l'esprit a ne pas reagir a la negativite, ne pas ceder a l'attachement et permet d'experimenter de l'interieur l'Impermanence (un concept cle de la pensee bouddhique) puisque toute sensation finit par disparaitre et reapparaitre et disparaitre a nouveau...

Tout cela est un peu renversant n'est-ce pas ?

En fait c'est un processus interieur qui se deroule etape par etape vers une vision des choses plus consciente et plus lucide, avec plus de maitrise et de paix. Mais c'est un travail continu qu'il faut poursuivre par une pratique reguliere.

      Xavier et Nora se retrouvent avec bonheur pour se raconter leurs aventures respectives et prennent a nouveau la route pour le nord du Kerala afin de s'initier aux secrets d'un Art millenaire : l'Ayurveda.                        

Nous avons la chance d'etre present pour le festival de Shivaratri, qui rassemble dans la petite cite de Pashupatinath quelques 350 000 devots hindouistes venus de tout le Nepal et 5000 Sadhus. Autrment dit, c'est une sorte de gigantesque Rave Party pour les fan du dieu Shiva qui, avec ses amis Vishnu et Brahma, constituent la trinite Hindoue.

A Pashupatinath, on retrouve des Ghats sacres, pres de la riviere Bagmati qui se jette dans le Gange et des buchers de cremation.

Il y donc donc du monde, beaucoup de monde, dans les temples, comme sur les buchers. Et personne n'echappe a la tika, ce point rouge au milieu du front, pas meme nous, mais on ne vous montrera pas la photo !

     .        

Ceux qui ont deja voyage en Inde connaissent bien les Sadhus (ou Baba), ces mendiants religieux qui attirent le regard par leur allure excentrique. En effet, ce sont des ascetes, barbus et chevelus, souvent nus, le corps couvert de cendres (signe de renoncement) et fumeurs inveteres de Marijuana. Ils reverent donc le dieu Shiva, premier Yogi, createur et destructeur, et Saint patron de tous les amateurs de Ganja. Mais vous nous connaissez, nous ne fumons pas de ce pain la...

Ces etranges personnages ont parfois le coeur pur et sincere dans leur quete spirituelle, mais se sont aussi parfois de fiefes filous qui possedent un drole de sens des affaires... assez eloigne de la philosophie initiale !!!

Les effets excitants de la foule cumules aux effets hallucinogenes des substances psychoactives consommees sans moderation menent parfois a des debordements, comme ci-dessous un Naga Baba  qui menace la foule d'un couteau puis poursuit les spectateurs avec un baton.

       Ces troubles du comportement et la psychologie du sadhu interessent fort Nora, qui mene l'enquete. La reponse lui semble quelque peu... fumeuse...

         Pokhara :

Apres le trek, vous vous en doutez, nous avions besoin d'un peu de repos... Nous sommes donc partis pour Pokhara, une ville bordee d'un joli lac qui donne vue, lorsqu'il fait clair, sur toute la chaine des Annapurnas.

    Nous avons d'abord loue une barque. Mais certains trouvaient cela un peu fastidieux et ont suggere de troquer l'embarcation a rames contre une embarcation a voiles, plus chic, qui permettrait de tester nos competences pour l'un de nos innombrables futurs projets, a savoir, le tour de la Mediterranee a la voile...

Ce que les photos ne montrent pas, c'est qu'apres avoir passe 3 heures coinces au milieu du lac, faute de vent, nous avons du ramener le bateau a la rame vers le bord le plus proche, les pieds dans la vase, rentrer en taxi et piteusement dedommager le proprietaire... Il va falloir s'entrainer encore un peu pour la Mediterranee...

Kathmandou et la vallee de Kathmandou :

A Kathmandou, nous sommes bien loin de la Thailande ou tout est propre et lisse, mais plus pres de l'Inde dans le decor et l'athmosphere : il regne un joyeux desordre de poussiere, klaxons, rues bondees... auquel viennent s'ajouter les coupures d'electricite quotidiennes (meme la capitale n'est alimentee en electricite que quelques heures par jour) et la greve generalisee des distributeurs d'essence qui cree des queues de centaines de metres sur les trottoirs. Le pays est en effet en pleine transition politique, a peine gouverne en attendant les elections prochaines. Malgre cela les nepalais gardent le sourire... et l'espoir.      

Et cela n'ote rien, au contraire, au charme magique et indescriptible de cette ville  : scenes de vie quotidiennes pittoresques et colorees, spiritualite omnipresente, bouddhique ou hindouiste, qui s'exprime a chaque endroit et dans tous les gestes.

La vallee de Kathmandou est parsemee de "villes-musees", souvent classees au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, dont les temples et edifices de briques et de bois sculptes tres anciens creent un decor medieval enchanteur...

    


          Mais qu'attendent toutes ces femmes aux saris colores qui font la queue ? Attendent-elles leur tour pour une offrande a Vishnu ?... Non...        

            

  Et que font ces moines bouddhistes qui atttendent en ligne ? La quete de riz pour leur repas ?... Non...

  Non... En verite tous ces gens attendent l'ouverture de la World Company " XAVIER INTERNATIONAL" , multinationale aux enjeux planetaires que nous venons de fonder ici... Qu'est-ce qu'on y vend ? Euh, on ne sait pas encore tres bien, mais on va trouver...

    Le trek :

  L'arrivee au Nepal nous confronte a un froid polaire et nous passons notre premiere apres-midi a nous equiper en pull, bonnet, anorak... copies de grandes marques que l'on trouve partout a Kathmandou.

Nous embarquons tres vite pour le trek de Langtang - Gosaigkung - Helambu. C'est un itineraire aux paysages tres varies et bien moins frequente que les classiques Annapurna et camp de base de l'Everest, veritables autoroutes, au sens propre comme au figure...

Mais tout se merite et il ne faut pas moins de 10 heures en bus local pour parcourir les 120 km qui nous separent de l'entree du Parc National de Langtang... C'est deja une expedition...      

Pour cette mission, puisque nous l'avons acceptee, 3 protagonistes :

1) Bhusan, le Guide : de caste giri, inalterable optimiste, la montagne est sa seconde nature. Il a contribue a faire de ce trek un enchantement !

     2) Xavier, le porteur ( egalement surnomme petit yak des neiges )

     3) Nora, l'Aventuriere intrepide (egalement surnommee Marmottine, sutout le matin)

Le trek debute au alentours de 2000 m d'altitude dans des villages et des vallees de moyenne montagne.

A plusieurs reprises nous allons monter a pres de 5000m. Heureusement aucun de nous de connaitra le veritable mal d'altitude. A signaler seulement : de l'eodeme au visage et des difficultes de sommeil pour Nora au dela de 3000m, mais AUCUN trouble de l'appetit pour Xavier.

Les conditions d'hebergement sont tres rudimentaires : des refuges au nom pompeux de "lodge" accueillent les trekkeurs. Ce sont des maisons en bois tres mal isolees avec, lorsque nous sommes chanceux, un poele a bois dans la salle commune, et de l'eau chauffee par le soleil. En cette saison, les canalisations d'eau sont bien sur gelees et nous n'auront l'electricite qu'une fois durant le trek. La nuit la temperature est en-dessous de zero et la bouteille d'eau minerale gele dans la chambre.

Au Menu : Dal Baht (plat traditionnel nepalais compose de riz, soupe de lentille et curry de legumes), Momo (sortes de raviolis tibetains, fourres a ce qu'on peut), et patates. Pour varier les plaisirs, nous faisons tourner ces trois merveilles culinaires entre nos repas quotidiens, et ruses renards que nous sommes nous avons faits des provisions de chocolat a Kathmandou...

La saison ayant a peine commencee, tous les lodges ne sont pas ouverts et il nous faut un soir penetrer par effraction dans le seul refuge situe a 3800m. Nous ramassons du bois pour le poele, faisons fondre de la neige pour le the et mangeons des soupes de nouilles instantanees perimees trouvees la.

Dans cette region, nous rencontrons essentiellement le peuple Tamang qui sont des descendants de tibetains venus s'installer dans ces contrees il y a fort longtemps. Les Tamang sont bouddhistes, contrairement a la majorite des nepalais qui sont hindouistes. Sur le parcours, les habitants sont globalement habitues a voir des touristes mais restent tres accueillants. Nous avons la chance d'etre presents au moment de Losar, le nouvel an tibetain, fete ici durant plusieurs jours par des chants, des danses et du Rakhsi (alcool de millet).

Progressivement nous montons en altitude et les paysages changent : moins de cultures, plus de neige, apparition de glaciers... Mais toujours partout des moulins a prieres, des murs de prieres, des drapeaux de prieres bouddhistes dont les mantras sont senses s'envoler avec le vent.

             Nous rencontrons aussi des animaux : moutons, chevres, buffles, puis beaucoup de yack en altitude, dont voici un bel exemplaire. Nous vous recommandons d'ailleurs fortement le fromage de Nack (la femelle du Yack) !

Autres specimens typiques mais trop furtifs pour etre pris en photos : des daims, des sangliers, des singes des montagnes au longs poils tout blancs avec le museau tout noir. Nous avons aussi apercu le leopard des neiges et le Yeti, chutt, c'est un secret, ne le dites a personne...          

L'avantage d'etre hors saison, c'est que nous croisons tres peu de touristes ( 20 la premiere semaine, 6 la seconde) et c'est un bonheur de marcher dans le silence et d'avoir ces paysages grandioses pour nous tous seuls.                    

       Juste avant le col nous arrivons au lac de Gosaigkung, revere par les hindhouistes cette fois puisque Shiva s'y serait baigne. Chaque annee a la pleine Lune du mois d'aout, le lac voit arriver des milliers de pelerins qui viennent ici honorer Shiva et prendre un bain dans l'eau glacee, euh pardon, sacree du lac.      

Nous restons encore plus de 2 semaines dans ce merveilleux pays, a bientot pour nouvelles aventures nepalaises !

   Diagonalasie ? Certes le titre etait accrocheur mais, nous l'avouons maintenant, un peu ambitieux : compte-tenu de nos connaissances en geometrie, nous sommes passes de la diagonale a l'octogonale...

Nous voici donc en pleine pratique de massage visceral chinois, et pour apaiser tous ces tripatouillages nombrilesques, quelques compresses chaudes aux herbes ne sont pas de trop...

    Certains, plus experimentes, s'aventurent hors des sentiers battus, pour exemple cette position inedite dite de "capture du grand Schtroumpf"    

   Et cette semaine, dans la rubrique Special Guest, voici la cousine italienne de Nora et son ami, Mara et Luca, en vacances dans la region. Qui veut etre le prochain dans cette rubrique ?????

                       A bientot les amis !!!

    Et c'est repartiiiiiiiiiiii...

En attendant notre prochaine formation (nous vous en donnerons des nouvelles prochainement, photos a l'appui), nous revoici en Thailande a sillonner les routes sur notre belle mobylette (60 km/h en descente et 10 km/h en montee, au grand dam de Xavier).

         Nous traversons des paysages de montagnes avec des cultures etagees de riz, un peu de the et des cultures sur brulis.

Nous redescendons ensuite legerement plus au sud pour visiter un grand site, Sukkothai, qui un peu comme les temples d'Angkor ont connu l'hindouisme avant la conversion de l'Asie du sud-est au bouddhisme.

      Tout cela nous inspire beaucoup... au point que de nouvelles vocations professionnelles ou artisitiques apparaissent. Voyez par vous-meme :

- Nora a ouvert son centre de massage,

- Quant a Xavier, la photo parle d'elle-meme :

    Voici encore un petit bout du Laos, paisible et vert (comme on le voit sur la photo !) ou les petits villages traditionnels semblent se reposer le long des rives des affluents du Mekong.

                          Nous voyageons sans nous lasser des journees entieres en pirogue

    C'est magnifique et en plus, ca permet d'eviter le bus qui tourne, qui tourne, et fait mal au fesses...

    On assiste a des gestes magnifiques : toutes les etapes de transformation du coton brut jusqu'en tissu, toutes les etapes de cuture et d'exploitation du riz notamment...

Meme sans playstation les enfants s'amusent beaucoup .... dans l'eau des rivieres ou bien en construisant avec du bambou et des galettes en bois des petits karts pour devaler les pentes en terre      

   et souvent on peut observer le matin des esprits de la foret en communion avec le soleil ..... 

....... Ils se cachent pour faire yoga mais en discutant et en soudoyant un membre actif du village ...

j'ai enfin pu obtenir .... une photo de leur chamman           

  Le Laos nous a enormement plu, les gens sont sympathiques, souriants, respectueux. De nombreuses tribus composent ce pays, elles gardent pour la plupart des vetements traditionnels tres caracteristiques, comme ci dessous cette dame Yao avec une sorte de boa sorti non pas du moulin rouge mais de traditions ancestales. Nous avons eu l'occasion d'en croiser certaines lors de treks dans des reserves naturelles ou des zones reculees, ou est encore cultiver le pavot pour produire une bonne partie de ce qui donnera l'opium puis l'heroine exportee dans le monde. C'est la region du Triangle d'Or, ou les trois frontieres (Myanmar, Thailande et Laos) se rejoignent.         

Voila nous terminons cette page, c'etait un bref apercu du Laos avec quelques photos de ces villages courageux et paisibles, nous revenons en Thailande pour 1 mois.                                                            

                           A BIENTOT